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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 19:10

   Dans son manuel, Economie de la grèce des cités, Bresson consacre un developpement sur la question de la croissance.

   Il montre, dans l'optique de valorisation des progrès techniques et "civilisationnels" de l'Antiquité, que l'enrichissement de la population ne fait aucun doute. Il prend comme exemple la taille des maisons qui prouve un inconstable enrichissement. A Olynthe, ville détruite par Philippe II en 348, on a pu remarquer que la qualité de l'habitat et les dimensions moyennes des maisons étaient de beaucoup plus importantes qu'aux cours des périodes précédentes (page 210).

   Dans un autre chapitre sur la mortalité (page 50 - 56), il démontre que l'organisation de la société se reflète dans les habitats. En effet, plus on est riche, mieux on est logé, et ceci n'a malheureusement pas beaucoup changé. La plupart des gens modestes vivaient dans une maison à deux pièces dont l'une était destinée à être le lieu de la boutique ou de l'atelier. Il fait aussi un distingo dans les maisons de gens riches entre un coin "méchant" reservé aux esclaves et une partie  plus agréable, reservé aux propriétaires.

 

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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 08:54

Démosthène engage une action contre Onètor car sa soeur a épousé Aphobos. Onètor devient, après le divorce, propriétaire d'une partie du patrimoine de Démosthène. Or, ce dernier essaye de prouver qu'Aphobos et la soeur d'Onètor n'ont jamais cessé de vivre ensemble et que le divorce n'est qu'un subterfuge qui a pour but de le priver de sa succession.

 

Dans ce plaidoyer, Démosthène présente la maison comme cellule sociale de base (mari, femme  et enfants). Des mentions de la physionomie de la maison sont présentes de manières éparpillées.

En 28, on lit:

 

ᾤχετο λαβών, τοὺς καρποὺς καὶ τὰ σκεύη τὰ γεωργικὰ πάντα πλὴν τῶν πιθακνῶν

 


τῶν πιθακνῶν est traduit dans la collection des Belles Lettres par "les tonneaux placés en terre", on retrouve donc la mention des fameuses réserves implantées dans le sol que l'on a déjà rencontrées dans le "Contre Aphobos".

 

En 30, on lit:

 


ἡ δὲ γεωργία ἐξεσκευάσθη μετὰ τὴν δίκην πλὴν τῶν ἐγγείων, λαβὲ ταύτας τὰς μαρτυρίας καὶ ἀνάγνωθι.

 

Dans la même traduction, on lit ceci: "que le matériel ait été enlevé du fonds après le jugement à l' exception des objets attachés au sol, voici les témoignages qui le prouvent."

 

Avec les citernes, il y avait donc d'autres objets mobiliers dans le sol de la maisonnée (à l'interieur ou à l'exterieur? Je n'ai pas encore trouver une réponse). Ces tonneaux implantés dans le sol permettait de  garder au frais les fruits récolter ou acheter!.

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 15:22

Ces dernières années, un magnifique livre est sorti: "Le feuilleton d'Hermès". Il retrace en cent épisodes une grande partie de la mythologie grecque. Il peut être lu dès le CE1 en classe ou même encore avant, mais il faut préparer une réecriture du texte car le vocabulaire reste compliqué.

 

 

03-le-feuilleton-d-herm-s.png

 

Face au succès de l'ouvrage, les éditeurs ainsi que les auteurs ( Muriel Szac et Jean-Manuel Duviver ) ont écrit une suite (M. Duvivier laissant sa place à Rémi Saillard): "Le feuilleton de Thésée" qui, avec comme fil conducteur le vainqueur du Minotaure, passe en revue Oedipe, Héraclès, Phèdre, la Minotaure, etc...

 

lefeuilletondeThesee.jpg

 

Sur les blogs de professeurs des Ecoles, on peut trouver de très nombreuses activités pédagogiques utilisant ses deux magnifiques ouvrages. A mire et à relire aux enfants!

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18 mars 2012 7 18 /03 /mars /2012 13:17

     Il y  quelques années, j'avais rencontré la lettre à Ménécée sur le bonheur (link), elle m'avait plu... 

   Quand je le relis aujourd'hui, elle me plaît d'autant plus. Le passage qui m'a le plus marqué est celui-ci:

 

Et en effet une théorie non erronée des désirs doit rapporter tout choix et toute aversion à la santé du corps et à l'ataraxie de l'âme, puisque c'est là la perfection même de la vie heureuse. Car nous faisons tout afin d'éviter la douleur physique et le trouble de l'âme. Lorsqu'une fois nous y avons réussi, toute l'agitation de l'âme tombe, l'être vivant n'ayant plus à s'acheminer vers quelque chose qui lui manque, ni à chercher autre chose pour parfaire le bien-être de l'âme et celui du corps.

 

et celui là:

 

Quand donc nous disons que le plaisir est le but de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs voluptueux inquiets, ni de ceux qui consistent dans les jouissances déréglées, ainsi que l'écrivent des gens qui ignorent notre doctrine, ou qui la combattent et la prennent dans un mauvais sens. Le plaisir dont nous parlons est celui qui consiste, pour le corps, à ne pas souffrir et, pour l'âme, à être sans trouble. [... La vie heureuse est engendrée par  ] le raisonnement vigilant, capable de trouver en toute circonstance les motifs de ce qu'il faut choisir et de ce qu'il faut éviter, et de rejeter les vaines opinions d'où provient le plus grand trouble des âmes.

 

   Ici, on est loin de ce qu'on entend souvent dire sur Epicure, et qu'il dénonce: orgie, nourriture abondante, fuite en avant vers des plaisirs toujours plus intenses... Le philosophe du jardin préfère viser pour le corps et pour l'âme la tranquilité, qu'il appelle bonne santé et ataraxie. On retrouve ici les notions bien connues et contraires de tempérance et d'hubris.

   Après tout, c'est ce qu'il peut nous arriver de mieux, se sentir tranquille dans son corps et son âme, c'est ça le bonheur! Mais tout le monde n'est pas à mettre au même niveau. Chacun doit pouvoir juger de ce qui est bon pour lui et doit pouvoir calculer pour un acte qu'il a l'attention d'effectuer, la quantité de plaisir et les risques de déséquilibre de l'âme qu'il pourrait advenir.

   Dans cette lettre, Epicure reprend ses préceptes qui doivent amener l'homme à bien vivre. Il nous reste une lettre ( voire un manuel) qui résumer le "système" du célèbre philosophe, c'est la "lettre à Hérodote".

 

epicure.jpg

Epicure

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 14:11

Le roseau et l'olivier

 

   Un roseau et un olivier discouraient de l'endurance, de la force et de la tranquillité. Le roseau, étant blamé par l'olivier parcequ'il est faible et qu'il s'incline facilement sous tous les vents, ne fit plus entendre sa voix et resta silencieux. Il supporta un peu, et, alors qu'un souffle fort se leva, le roseau, qui s'agita et s'inclina sous l'effet des vents, traversa l'épreuve facilement. L'oliver, quant à lui, comme il résistait aux vents, se brisa pour toujours.

 

   Cette fable montre que ceux qui ne s'opposent ni au destin ni à ceux qui leurs sont supérieurs sont plus forts que les querelleurs qui s'attaquent à plus grands qu'eux.

 

 

olivier.jpg

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 13:57

Le renard qui n'avait jamais vu le lion

 

   Un renard qui n'ayant jamais vu de lion, comme il le rencontra par un certain hasard, la première fois que ses yeux se portèrent sur lui, il eut tellement peur qu'il s'en fallut de peu qu'il n'en meurt.

   La deuxième fois qu'il le rencontra, il fut pris de terreur, mais pas autant que la première fois.

   La troisième fois qu'il le vit, il fut tellement courageux qu'il alla à sa rencontre et qu'il fit sa connaissance.

 

   Ce discours montre que l'habitude adoucit ce qui nous fait peur.

 

du-lion-et-du-renard.png

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 13:47

   Ce matin, j'ai cherché des informations sur les citernes dans les maisons grecques.  Les citernes étaient des espaces creusés dans le sol, souvent profonds. Il y avait deux avantages à cela: la fraîcheur permettait de conserver plus longtemps ce qu'on y mettait; et c'était le seul moyen de construire, dans des villes souvent déjà très denses..

   Les citernes, le mot utilisé par Démosthène est  to la/kkoj, ont une seule utilisation: la conservation. 

   On pouvait conserver l'eau, celle venant de la pluie étant récoltée du toit et acheminée à la citerne souterraine, ou alors conserver d'autres liquides, voire des aliments.

   Un article de Marie Christine Hellman, publié dans le BCH de 1992, intitulé "Caves et sous-sols dans l'habitat grec antique", nous apprend que ces citernes, rares dans le monde grec, étaient surtout le lieu de conservation du vin et de l'huile, d'autant plus qu'à cette époque, Athènes était bien pourvue en fontaines.... La citerne était donc un signe de richesse, car elle prouvait qu'on cultivait la vigne ou l'olivier.

   C'est pourquoi Aphobos a fait combler cette citerne, preuve de sa trop grande (?) richesse. Et Démosthène ne se prive pas pour le rappeller!!!!

 

entree-citerne-mycenes.jpg

 Entrée d'une citerne à Mycènes.

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 12:26

 

   Ce matin, dans ma boîte aux lettres, j'ai eu l'agréable surprise de recevoir les corrections de la deuxième partie de l'étape 15 du manuel suivant:

 

9782708007284

 

   L'étape 15 comprenait l'apprentissage  de :   - Comparatifs et superlatifs

                                                                                     - Compléments sur la syntaxe de l'infinitif

                                                                                     - L'interrogatif Ti/j

 

   Les textes de base à traduire, après les  versions et thèmes, sont:

                                                                 - Les avantages de la campagne, de Xénophon

                                                                 - Des maximes de Ménandre

                                                                 - Mal d'amour, poème anacréontique

                                                                 - Questions subtiles posées par Amasis, de Plutarque

 

   J'ai plutôt bien réussi cette étape et m'attaque aujourd'hui à la seizième!! Aoriste passif en vue!

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 20:52

Avec le Théâtre National Palestinien, et en arabe, le Théâtre des Quartiers d'Ivry propose une adaptation de la célèbre pièce de Sophocle, Antigone.

Cette pièce est présentée jusqu'au 31 mars.

Pour plus d'infos:   Site du théâtre des Quartiers d'Ivry  link

                                   Un article de Marina Da Silva dans Le Monde Diplomatique  link

 

   Si quelqu'un l'a vue...  il peut laisser des commentaires pour nous donner ses impressions.. :o)

 

788px-The_Plague_of_Thebes.jpg

 Antigone et Oedipe

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 19:41

Dans le court Contre Aphobos II, il n'y a aucune mention de la demeure athénienne.

 

Ayant perdu le premier procès (Contre Aphobos I), il doit une dizaine de talents à Démosthène. Il essaye alors de montrer qu'il ne possède pas grand-chose pour éviter de payer sa dette:

 

" il enlevait les meubles de sa maison, il emmenait les esclaves, comblait la citerne, arrachait les portes: c'est tout juste s'il n'a pas mis le feu à la maison elle-même." (Contre Aphobos III, 3)

 

   Donc, dans ce passage, on apprend que pour paraitre moins riche, on peut vider les meubles de sa maison ( cela ne surprend personne, ce sont des biens mobiliers).

   On peut aussi combler sa citerne. La maison appartenant à Démosthène avait donc une citerne dans son enceinte. Ce devait être une maison d'une surface assez imposante pour nécessiter ceci. Je pense que je vais faire quelques recherches ce week-end sur les citernes dans les maisons athéniennes de l'époque classique, j'espère que cela aboutira à rendre ce passage plus "parlant". On peut penser la combler rend la maison moins attrayante, donc d'une valeur plus faible.

   On peut aussi lui arracher les portes. Je savais qu'au Moyen-Age, il y avait un impôt sur les fenêtres, mais pourquoi arracher les portes à cette époque?? Cela rend-il la maison moins sûre? En quel matériau étaient faites ces portes? Si c'est en bois (qui coute très très cher car rare en Attique) la valeur de la maison diminue du prix du bois.

 

    Toujours est-il qu'il n'a pas été jusqu'à faire bruler sa demeure pour ne pas payer son amende...

 

 

 

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